Je ne sais pas si je veux l’hôpital le plus moderne possible. Je veux le meilleur soin à la personne, le meilleur temps accordé aux patients, le meilleur accompagnement de fin de vie, mais je ne veux pas, absolument, tout de suite et partout, les traitements derniers cris qui nous coûtent des millions et font gagner quelques mois de vie.
En fait, je crois m’en fiche qu’on ne soit pas leader des révolutions technologiques. On ne l’a jamais été d’ailleurs. Ni pour la révolution industrielle, ni pour la révolution nucléaire, ni pour la révolution numérique, on n’a pas non plus envoyé les premières fusées dans le ciel.
Il faut se connaître un peu – Γνῶθι σεαυτόν.
Ce qui m’importe, c’est qu’on puisse suivre un peu le progrès, qu’on puisse identifier les meilleures idées, se les approprier et les mettre au service de tous. Pas qu’on mette toutes nos ressources dans l’innovation, je souhaite qu’on les mette, au possible, au service du bien vivre.
L’obsession de faire mieux, de faire plus, de faire plus vite, de devenir immortel, c’est une obsession anglo-saxonne, de milliardaires qui plus est. Ce n’est pas ce que je souhaite à notre pays.
Bien vivre, avec un certain niveau de vertu environnementale, tout en suivant le cours du monde, car personne n’est heureux de se sentir déclassé ni dépassé. Vivre libre, indépendant, suffisamment lentement, suffisamment rapidement. Voilà ce que je lui souhaite.
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