Beaucoup de parvenus chrétiens, juifs, musulmans et communistes ont une chose ont commun : ils adorent se référer à leurs ancêtres pauvres, persécutés et luttant face à l’adversité.
Garder un lien avec son passé, savoir d’où on vient, c’est important et cela permet d’entretenir une certaine empathie avec le faible d’aujourd’hui.
Mais la pratique de cette mémoire devient problématique quand elle conduit à se dédouaner de la responsabilité de l’oppression subie par les autres, sous prétexte qu’en soi-même coule un sang qui, parfois il y a des siècles, parfois hier, a connu la pauvreté et la persécution.
Se rappeler que ses ancêtres furent faibles ne doit pas faire oublier son propre statut de fort.
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